Formation professionnelle en 2024

La formation professionnelle en 2024 semble marquer un ralentissement préoccupant, suscitant de nombreuses questions parmi les professionnels du secteur. Plusieurs facteurs, tels que les évolutions réglementaires, les contraintes budgétaires et les changements socio-économiques, contribuent à cette situation.

Pourquoi la formation professionnelle ralentit-elle en 2024 ?

Le secteur de la formation professionnelle en 2024 connaît un ralentissement notable, influencé par plusieurs facteurs. Pour comprendre les raisons de cette situation, il est essentiel d’analyser les aspects économiques, réglementaires et sociétaux qui jouent un rôle déterminant.

Les contraintes budgétaires et financières

L’un des principaux facteurs contribuant au ralentissement de la formation professionnelle en 2024 est la contrainte budgétaire. Plusieurs entreprises réduisent leurs dépenses en formation en raison des incertitudes économiques et des restrictions budgétaires.

D’une part, le budget alloué au Fonds National de l’Emploi – Formation (FNE-Formation) a été réduit de 32 millions d’euros par rapport à l’année précédente, passant de 305 millions à 273 millions d’euros​. Cette diminution affecte directement les possibilités de financement des formations pour les entreprises.

De plus, 63 % des entreprises estiment ne pas recevoir un accompagnement suffisant de la part de leur OPCO pour la recherche de financement​.

Enfin, en 2024, l’État a instauré une participation financière obligatoire pour les titulaires d’un Compte Personnel de Formation (CPF), avec un reste à charge de 10 % du coût de la formation pour certains bénéficiaires​. Cette nouvelle charge financière peut dissuader certains salariés de se former.

Intégration de l’IA dans la formation professionnelle

Les évolutions réglementaires et administratives

Les changements réglementaires et administratifs ont également un impact significatif sur le ralentissement du secteur de la formation professionnelle en 2024.

  • Nouvelles obligations des organismes de formation : Les organismes de formation doivent désormais se conformer à des exigences plus strictes en matière de qualité et de rapport annuel d’activité, comme stipulé par le référentiel national Qualiopi. Ces nouvelles obligations peuvent compliquer et ralentir le processus de formation​.
  • Évolution du CPF et du passeport de compétences : La réforme du CPF, incluant le passeport de compétences, vise à valoriser les acquis professionnels et personnels des salariés. Bien que ces changements soient positifs à long terme, leur mise en œuvre en 2024 a créé des retards et des complexités administratives.
  • Complexité des démarches administratives : Les nouvelles procédures de validation des acquis de l’expérience (VAE) nécessitent un accompagnement accru et des démarches administratives plus lourdes, ce qui ralentit la mise en place des formations​.

Les impacts socio-économiques et technologiques

Les impacts socio-économiques et l’évolution rapide des technologies influencent également le rythme de la formation professionnelle en 2024.

  • Adaptation aux nouvelles technologies : La montée en puissance de l’intelligence artificielle et des technologies numériques demande une adaptation rapide des programmes de formation. Cependant, 40 % des décideurs en formation ne constatent pas encore d’évolution concrète de leur métier liée à l’IA, ce qui ralentit l’intégration de nouvelles compétences dans les formations​.
  • Changements dans le marché du travail : Les mutations du marché du travail, telles que l’augmentation des emplois précaires et la transition vers le travail à distance, ont modifié les priorités en matière de formation. Les entreprises sont plus hésitantes à investir dans la formation de leurs employés en raison de l’incertitude économique et des changements rapides des besoins en compétences​​.
  • Démotivation des salariés : Selon une étude, 32 % des salariés déclarent ne pas avoir suffisamment de temps à consacrer à la formation, tandis que 26 % estiment ne pas en avoir besoin​. Cette perception peut réduire la demande de formation, contribuant ainsi au ralentissement global du secteur.

En conclusion, le ralentissement de la formation professionnelle en 2024 est le résultat de multiples facteurs financiers, réglementaires et socio-économiques.

Une meilleure compréhension de ces éléments permettrait de mettre en place des stratégies efficaces pour relancer ce secteur crucial.

Formation professionnelle en 2024

Quels impacts pour les entreprises et les salariés en 2024 ?

Dans le domaine de la formation professionnelle en 2024, les impacts sont significatifs tant pour les entreprises que pour les salariés. Les entreprises font face à des défis accrus pour maintenir et développer les compétences de leurs employés.

La réduction des financements publics et les nouvelles obligations administratives augmentent les coûts et la complexité de l’organisation des formations​. En conséquence, certaines entreprises réduisent leurs investissements dans la formation, ce qui limite les opportunités de développement professionnel pour leurs salariés.

Pour les salariés, ce ralentissement se traduit par une diminution des chances de se former et de progresser dans leur carrière.
De plus, l’instauration d’une participation financière obligatoire pour certains bénéficiaires du CPF crée une barrière supplémentaire à l’accès à la formation​​.

Ces obstacles peuvent engendrer une stagnation des compétences et une moindre compétitivité sur le marché du travail, affectant à terme la performance globale des entreprises.

Quelles solutions pour relancer la formation professionnelle en 2024 ?

Relancer la formation professionnelle en 2024 nécessite des actions ciblées et stratégiques pour surmonter les obstacles actuels. Plusieurs solutions peuvent être envisagées pour dynamiser le secteur et répondre aux besoins des entreprises et des salariés.

Augmenter le financement et les incitations fiscales

Pour relancer la formation, une des premières mesures à envisager est l’augmentation du financement public et des incitations fiscales pour les entreprises.

Le gouvernement pourrait allouer des fonds supplémentaires au Fonds National de l’Emploi – Formation, pour pallier les réductions budgétaires récentes.

Par exemple, en augmentant les subventions de 32 millions d’euros pour revenir aux niveaux de financement de 2023​.

De plus, des crédits d’impôt pour les entreprises investissant dans la formation de leurs employés pourraient encourager davantage d’entreprises à prioriser le développement des compétences de leurs salariés​.

Formation professionnelle en 2024

Passeport compétence : ce qui change en 2024

Simplifier les démarches administratives

Une autre solution essentielle est la simplification des démarches administratives liées à la formation professionnelle.

Les procédures actuelles peuvent être complexes et décourageantes pour les entreprises et les salariés. La digitalisation des processus, comme l’utilisation de plateformes en ligne pour gérer les formations et les financements, pourrait réduire les délais et les coûts administratifs.

Le développement d’un portail unique pour la formation professionnelle, regroupant toutes les informations et démarches nécessaires, faciliterait l’accès et l’utilisation des dispositifs existants​.

Promouvoir les formations adaptées aux nouvelles compétences

Enfin, il est crucial de promouvoir les formations adaptées aux compétences émergentes et aux besoins du marché du travail.

L’accent doit être mis sur les compétences numériques, la gestion de la transition écologique, et les soft skills, telles que la pensée critique et l’intelligence émotionnelle.

En 2024, 40 % des décideurs en formation estiment que l’IA et les technologies numériques sont des domaines prioritaires​.

Encourager les organismes de formation à développer des programmes ciblés sur ces compétences clés et à offrir des formations flexibles, telles que le microlearning, peut répondre aux attentes des salariés et des employeurs.

En conclusion, relancer la formation professionnelle en 2024 nécessite donc une approche multidimensionnelle, intégrant des augmentations budgétaires, la simplification administrative et une adaptation des programmes de formation aux compétences du futur.

Consultant / Formateur depuis 2008, j'accompagne tous les projets à forte composante numérique autour du Marketing, du Management et de la Formation. Ceci pour des organismes de formation comme pour des clients directs.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *